temps trompés

 

L’amour de son métier, le bonheur d’exercer un travail qui nous passionne, permet dans sa réalisation de dépasser ses limites, d’accepter nos propres résistances.

 

C’est vrai.

 

Mais cet amour, comme toute forme d’emprise, nous envahit.

Il nous saisit au fond de nous et nous soumet à notre désir de travailler et de nous accomplir par sublimation.

 

Et, quand une fenêtre temporelle s’ouvre,

je me dis que j’ai le droit de prendre le temps de lire au café, de regarder l’heure qui file, de regarder le ciel bleu et de ressentir l’automne qui laisse sa place à la raideur de l’hiver…
Mais, j’ai l’impression de voler mon temps à mon amour, de la trahir, de la tromper.

 

L’addiction, dont peuvent faire preuve certains hyperactifs, est une drogue dont l’effet hypnotisant et anxiolytique n’est plus a démontrer.
Mais quand il s’agit de soi-même ?

 

Y a pleins de soleils ! Ai-je déjà écrit… et j’en souris.