C’est put’l’ ture

 

Soleil du Sud, armoires pleines,
Plaines fleuries, hautes herbes,
Savoureuses plèbes.
Immensités inconnues,
Faux démiurges et mirages.
Ma rage, hors d’âge, enrage.

Soleil du Sud, timbre de l’oud,
De quel oued je ne sais vient cette peau,
L’eau claire court senteur embrun,
Le grain doux d’une peau sans tain.
Ce matin, le soleil brille,
La lune sourit.
Je revis.

Ambres ombres hantent errent terre mère,
Soupirs et larmes chavirent navires et délires
Dérives passives récifs coraux brutaux
Anneaux tonneaux tonnent sourds et assassins.
Lueurs douleurs espoirs vivre,
Ivre livrent vibrent.

La brume s’élève sous les rayons du soleil frappant, enveloppant les aspérités acérées des cimes peintures. Si les miennes étaient possibles, les couleurs se tairaient et les contrastes s’évanouiraient. Le papier seul parlerait des racines des fibres du cellulose des choses closes.
Mon corps se lâche, tenir sans tenir, vibrer sans vibrer, chanter sans son, sans ton, sans mont et vallée.

Je reviens à la vie, après cette autre traversée, où je revis ce que je ne veux pas voir, je revois ce que je ne veux entendre de cette Voix, je poursuis cette quête sans voie.

L’issue est là, je sus qu’elle était la, je suis passé devant mille fois, la poignée tournait dans le vide, étrange fourmillement dans les côtes, le côté droit enflé, le gauche hoche la tête d’une mascarade saltimbanque, loin de cette calanque de ce banc sous le soleil du Sud.

La brûlure est profonde, sixième, septième degré, le toubib m’a dit, j’aurais pu y passer, il est vrai, rouge geai, j’ai cri.
J’écris.

Le jour se lève, j’arpente les morts, je les recueille et je les endors.

Il fait froid dehors, mais beau et sec, ils dormiront mieux, demain. A la belle étoile.