pétales douces

 

Pédales douces, pets d’Halles, à vélo.
Comme si.
Lugubres langueurs aguicheuses tremblent,
Feuilles mortes enlevées par des vents lents,
Lumières douces sonores où sa voix tracent des ondes gravitationnelles m’a-t-on appris, merci Albert, un café s’il vous plaît, nettoyez moi ce zinc avant que je ne vous dézingue comme un vieux bouc bouche trou roues enroulées voies enrouées, crimes de lèse majesté qu’il faudrait lécher continuellement dans le sens de l’infinitude infinie et profondes… Que dire ?

L’ombre passe chante danse tournoie la robe noire virevolte faire face volte face la lame fend l’air qui feint de geindre la peinture pleine de haine rougie à l’Aisne, mauvaise haleine, musique lourde frappée au sol, vibrante Trentemoult, Loire luisante soleil glissante lissante, saut !

Le sot n’est plus. Le sort s’abat en quelque sorte, la sortie a disparu dans les orties sortir dehors or lors… Que… Quelle vie ?

—–

Roules tu ?
Non, je glisse.
Lis-tu ?
Non, je ris.
Qu’entends-tu ?
Le murmure des murs du silence dans l’abîme des extrêmes…
Crèves tu ?
Peut être bien que oui, mais je ne me pense pas mourir, je pense vivre dans l’ivresse de l’ivraie et du blé qui chutent d’en haut du silo, salaud, lots, rot, rôti, otite régulière…
Le petit chat est mort.
Ta gueule.

—–

Je ne veux pas mourir. Qui aimerait mourir ? Moi madame. Pourquoi souhaites tu mourir mon enfant ? Parce que je ne veux plus vivre madame. Mais la vie est la chose la plus précieuse qui soit mon enfant. Non madame, la vie ne m’a apporté que des douleurs et souffrances. Il te faut alléger ce poids que tu portes mon enfant. Personne ne peut prendre le relais de mon calvaire madame, moi seul peut. Non mon enfant, tu peux me partager ton fardeau, je vais le porter avec toi dans la lumière et l’amour. Je ne suis pas croyant madame, dieu n’existe pas pour moi il ne m’a jamais entendu. Peut être mais Dieu est grand et miséricordieux, il peut t’accueillir. Dans son royaume, je me dois donc mourir, madame…
Le silence se fait, un nourrisson se met à rire.
Bandes de cons.

—–

Son cri a rompu l’air, déflagration nette, sans bavure, comme un flash, élancé à la vitesse lumière, traversée. Comme si, même si, au fond de moi, je n’associe plus rien là, si, je dois, si si, au secours, princesse… Penses-tu qu’il serait possible de panser ma capacité à associer des verbes à l’envers des compléments indigestes qui ne révèlent leurs désirs qu’en creux, dans ceux qui ne sont plus ? J’ai un défaut de rythme, je suis dans l’arythmie, le contre-temps, le jet-lag associatif de tempo. Paf, je me suis réveillé en sursaut.