Si le parquet se souvenait…

 

Du bruit des murmures sous les talons,
Les pointes qui chantent les émois du soir,
Pénétrantes langueurs de la lagune au loin,
Couleurs vives transperçant les flots,
Quelle serait la belle manière de dire au revoir,
Couloirs changeants de douceurs finissantes,
Dimensions tues et sourires soutirés,
Jupes virevoltantes, colorées, odorantes,
Au-dessus de jambes or, nées de ballerines,
Frappent le sol sur un quatrain
Sans entrain dans le train train quotidien,
L’indien, tien, tu le connais toi ? Bien ?
Regards pesants sur décolletés haut perchés,
Queuetards et chaudasses entre échasses sur le dard,
En retard.

Elle rentre de cette soirée où elle a dansé, après être allée à l’autre bout du monde pour danser, juste répondre à cet appel, lequel en réel, sait-elle pourquoi ?

De salon en salon en tourbillonnant, les robes levées flamboyantes, la lumière crue, douce, tamisée, remises sur la tamise comme le lait sur le feu, caresses douces et regards envoûtés.
Tu y crois à ça toi, qui est assis sur ton fauteuil, la différence entre mon/son/leur/notre fantasme dans la visualisation du film sur cet écran de projection ?

RAS, Rhône Alpes Sud, dit-elle, rien a signaler, ici, circulez monsieur TGV, toujours gueule vicieuse, je ne suis pas à acheter. Ni à vendre d’ailleurs, circulez monsieur. Ce n’est pas parce qu’avec la SNCF, tout est possible qu’avec moi cela peut être ! Rondeurs, ardeurs, saveurs et senteurs du Sud.
Rumeurs ardents de semis, dont la rage aïe soin, secours aux retours, de rougeurs anciens de sadiques fessées données… reçues à sec.
Circulez monsieur. Rideau.

Le parquet grince lorsqu’elle passe d’une chambre à l’autre, le parquet gémit lorsqu’elle s’assoit, le parquet hurle quand elle fait l’amour dessus, le parquet soupire lorsqu’elle sort… ce bois tordu, poncé, limé, usé avec le temps qui marque fort les traits dessinés avec un canif les nervures du chêne, comme ces rides qui s’inscrivent sur les fronts qui se plissent sous le poids du temps. Temps. Tempo… réalités implacables de ces grains de sables mouvants qui filent entre les doigts, images successives, soumises à la tension des mots, des voix, des regards et de cet odeur… Odeurs de vie, odeurs de rires, odeurs douleurs sans heurts à toute heure incertaine lueurs perdues dans le tréfonds des océans, néant du séant qui, tremblant, font tous semblants.
Connards.