présence pure

 

Ses yeux pétillent, sa voix est douce et chaleureuse, le regard d’une grande beauté.

Une très jolie femme, toute petite toute menue, discrète.

C’est rare qu’elle parle mais elle parle vraie.

Doucement, de manière contenue, il faut deviner entre les lignes mais les lignes sont fluides, tendues, légères tensions où s’entremêlent les émotions toutes discrètes mais présentes.

 

Elle est bouleversée d’avoir été questionnée là où elle est vraie, là où son silence est apaisante, rassurante, contenante… Là où les choses sont justes.

 

J’ai toujours rêve travailler avec cette silencieuse contenance, cette douceur de la présence clinique, celle qui est et qui n’a pas besoin de dire, celle qui est réelle et présente, dont le silence n’est que présence…

 

Il est tellement rare de trouver cette chaleur, cette lumière qui brille en soi et qui se diffuse à travers la pièce, comme cette jolie lampe de chevet qui illumine le papier du livre que je suis en train de lire, une présence pure.

 

En lisant entre les lignes, j’essaie gauchement de mettre des mots simples sur ce qu’elle me fait ressentir, ses joues sont en feu, les larmes perlent lentement, puis, le regard s’accroche pour rester.

 

Ce regard qui accroche, cet instant étonnant où tout bascule, où les choses se lient en silence, dans la douceur, me fait toujours chavirer. Bien sûr, si j’avais été autorisé, c’est le moment où j’aimerais la prendre dans mes bras.