bourgeons sous pluies verglacées

 

J’ouvre la porte, profondeur des abîmes ou violence de l’océan ?

 

Sur le céans, quelque chose de douloureusement triste, fleur trop jeune flétrie, bourgeons gelés du printemps des saintes glaces.

 

Et pourtant, ces verres derrière lesquelles elle se cache, se tapit la saveur du printemps en sommeil…

Quel réveil attend ce sourire franc et doux ?

 

Funiculaire, lèvres attachées, mes mains sur le sillon de son sexe, la caressant doucement, voir défiler les toits de ces maisons et des cimes verdies par les premiers rayons du printemps…

 

Je retiens mon souffle, je perçois la volupté, le désir, la chaleur à travers le tissu…

 

Une femme-enfant, peut être trop enfant, peut être pas assez femme… Mais, qu’est-ce qu’une femme… ou, en allant plus loin, qu’est-ce que devenir… une femme ? sans oser poser la question du comment… Eternelles questions inachevées, inassouvies, frustrantes…

 

Je sens, au-delà, la douleur des nuits orageuses…

 

Je re-sombre dans mon sommeil, trouvant la chaleur de la couette, trop étouffante…

 

Réveil troublé du matin, sensations de ses lèvres sur les miennes, les restes de parfums des ébats sur la peau… Les traces invisibles de marques des griffures sur le dos…

 

Où vais-je ? D’où viens-je ?